Ecole Doctorale
MOHAMAN ARABI
“A MULTISCALE ANALYSIS AND MODELLING OF CHOLERA INCIDENCE IN THE FAR NORTH, CAMEROON”
Abstract
Cholera is an acute diarrhoeal infection caused by ingestion of food or water contaminated with the bacterium Vibrio cholera and the short incubation period of two hours to five days, enhances the potentially explosive pattern of outbreaks. Recent developments in health geography and social epidemiology play a major role in the recognition of ‘place’ as a significant factor underpinning health inequalities, given the uneven geographic development of risks associated to place as well as access to health promoting resources. From 1996 to 2011, a total of 24 825 cholera cases were reported in the Far North. Despite the growing interest on cholera in Cameroon, very little research has been conducted the spatial and temporal distribution of cholera incidence. The aim of this study is therefore to improve the understanding of the spatiotemporal pattern of cholera incidence and the associated risk factors in the Far North Region using a multi-scale approach. The research was conducted at three spatial and two temporal scales. The spatial scales are first, the region including the 28 health districts, the municipality of Mokolo, and finally the neighbourhoods of Maroua town. The temporal scales are the time period from 1996 to 2011 and the time period from January to December in 2011. Time series data for the number of reported cholera cases and weather parameters were obtained from health services and meteorological services respectively. Population data were obtained from the census report whereas data on risk factors were obtained through a field survey.
The Incidence rates of cholera were computed and mapped. Spatial analyses were performed to identify and measure the strength of spatial association between health districts. According to the results, cholera epidemic in the rural areas of the Far North Region spread out ward in a mixed manner to contiguous area from the initial sources. Cluster analyses were also to detect hotspots. Potential risk factors in both urban and rural areas were described. And finally a model was developed to forecast cholera incidence one year ahead. Two time series forecasting models were fitted for the regional cholera data. The models developed with the series 1996 to 2010 and were validated by forecasting the incidence of cholera for the year 2011. First, weekly values of cholera incidence for 2011 considering the ARIMA (5,0,4)(1,0,0)[52] were predicted and then monthly values of cholera incidence were predicted with the ARIMA (1,1,2)(1,1,1)12. Both the models were able to predict the occurrence of cholera in 2011 but the monthly SARIMA model was able to better reflect the trend in the incidence of cholera in the Far North. It was observed that the incidence of cholera outbreak followed a specific spatial distribution, clearly indicating the most frequently and the most seriously affected areas by cholera over the past 16 years. Space-time clusters are found at both the regional and the municipality scales. Overall, risk factors for cholera and other gastrointestinal diseases are the commonly cited in the literature. However, these risk factors are concentrated in certain areas and this leads to some neighbourhoods and villages having similar incidence rates but for different causes. Both the coefficient of determination and the deviance explained by temperature are higher than that of humidity. The multivariate association with interaction of all three parameters with cholera has higher values for both the deviance explained and the coefficient of determination.
This study demonstrated that GIS can be used for simple spatial analysis, in line with Tobler’s first law of geography and that statistical time series models should lead to a better understanding of the disease mechanism and that they can assist in the planning of public health programs and interventions. The study also illustrates that finer scale surveillance and spatial analyses can offer better insight for prevention and control of cholera.
Résumé
Le choléra est une infection diarrhéique aiguë provoquée par l'ingestion d'aliments ou d'eau contaminés par la bactérie Vibrio cholerae et la courte période d'incubation de deux heures à cinq jours accroît le risque de flambées explosives. Les développements récents en géographie de la santé et de l'épidémiologie sociale jouent un rôle majeur dans la reconnaissance du «lieu» comme un facteur important qui sous-tend les inégalités de santé, étant donné le développement géographique inégale des risques associés à l’espace ainsi que l'accès aux ressources de santé. De 1996 à 2011, un total de 24 825 cas de choléra a été signalé dans l’Extrême Nord. Malgré l'intérêt croissant sur le choléra au Cameroun, très peu de recherches ont été menées sur la distribution spatiale et temporelle de l'incidence de cette infection. Le but de cette étude est d'améliorer la compréhension de la structure spatio-temporelle de l'incidence du choléra et les facteurs de risque associés au cholera dans la région de l'Extrême Nord en utilisant une approche multi-échelle. La recherche a été menée à trois spatiale et deux échelles temporelles. Les échelles spatiales sont d'abord, la région, y compris les 28 districts de santé, la commune de Mokolo, et enfin les quartiers de la ville de Maroua. Les échelles temporelles sont la période 1996-2011 et la période de Janvier à Décembre en 2011. Les données de séries chronologiques pour le nombre de cas de cholera signalés et les paramètres météorologiques ont été obtenues à partir des services de santé et les services météorologiques, respectivement. Les données démographiques ont été obtenues à partir du rapport de recensement alors que les données sur les facteurs de risque ont été obtenues par une enquête de terrain.
Les taux d'incidence du choléra ont été calculés et utilisées cartographiés. Des analyses spatiales ont a été réalisés pour identifier et mesurer le degré d’association spatiale entre les districts de santé. Selon les résultats, l'épidémie de choléra dans les zones rurales de la région de l'Extrême Nord se diffuse d'une manière mixte à des zones contiguës à partir des sources initiales. Le regroupement de l’incidence du choléra a été évalué pour identifier les points chauds. Les facteurs de risque aussi bien en zone rural qu’au sein des ménages en zone urbaine ont été décrits; Deux modèles a été développés pour prédire l'incidence du choléra a l’échelle régionale, quelques semaines et quelques mois à un an avant, grâce aux données de précédentes de séries chronologiques sur la flambée du cholera. Les modèles ont développés avec la série de 1996 à 2010 et ont été validés par les donnees de l'incidence du choléra en 2011. Tout d'abord, les valeurs hebdomadaires de l'incidence du choléra pour 2011 ont été prédites grâce au model ARIMA (5, 0,4) (1,0,0) [52] et les valeurs mensuelles de l'incidence du choléra ont été prédites avec le modèle ARIMA (1,1,2) (1,1,1) 12. Les deux modèles étaient en mesure de prédire l'apparition du choléra en 2011, mais le modèle mensuel SARIMA a pu mieux refléter la tendance saisonnière de l'incidence du choléra dans l'Extrême-Nord.
Il a été observé que l'incidence du choléra a suivi une distribution spatiale spécifique, en indiquant clairement les zones les plus fréquemment et les plus sérieusement touchées au cours des 16 dernières années. Il existe des grappes spatio-temporelles à la fois régionales et à l’échelle de la municipalité. Dans l'ensemble, les facteurs de risque de choléra et d'autres maladies gastro-intestinales sont ceux couramment citée dans la littérature. Toutefois, ces facteurs de risque sont concentrées dans certaines zones, ce qui fait que certains quartiers et villages ont les taux d'incidence similaires, mais pour différentes causes. À la fois le coefficient de détermination et la déviance expliquée par la température sont plus élevés que celle de l'humidité. L'association de plusieurs variables à l'interaction entre les trois paramètres de choléra a des valeurs supérieures à la fois pour la déviance expliquée et le coefficient de détermination.
Cette étude a démontré que le SIG peut être utilisé pour l'analyse spatiale simple, en lien avec la première loi de la géographie de Tobler et que les modèles de séries chronologiques statistiques devraient conduire à une meilleure compréhension du mécanisme de la maladie et qu'ils puissent aider à la planification des programmes et des interventions de santé publique. L'étude montre également que la surveillance à l'échelle plus fine et les analyses spatiales peuvent offrir un meilleur aperçu de prévention et de lutte contre le choléra.
WOWE CREPIN (Histoire)
« Les migrations de la faune sauvage à l’Extrême-Nord du Cameroun : incidences et réponses (XIXe-début XXIe siècle) »
Résumé
L’Extrême-Nord du Cameroun, à la faveur de ses importantes aires protégées, constitue l’un des lieux de forte concentration de la faune de la zone soudano-sahélienne. Du plus grand éléphant au plus petit insecte, on y rencontre presque toute la diversité faunique. Ce qui témoigne à la fois de la richesse naturelle et de sa contribution majeure à l’évolution de cette région dont l’histoire est jalonnée d’épisodes dramatiques dus à des migrations animales. Des invasions acridiennes cycliques des XIXe et XXe siècles aux migrations des pachydermes au début du XXIe siècle, les peuples de cette région ont connu des crises liées aux déplacements des animaux sauvages. Ces phénomènes dont les conséquences servent de marqueurs historiques dans la mémoire collective ont fortement influencé les traditions orales et modifié l’imaginaire ainsi que le comportement des peuples. C’est ainsi qu’ils ont développé une perception ambivalente des animaux sauvages qui sont tantôt perçus comme des êtres impurs et nuisibles, tantôt comme des êtres indispensables. Conséquences des perturbations météorologiques et des actions anthropiques, les sécheresses et les inondations qui y sévissent ont négativement affecté le paysage faunique, contraignant certaines espèces à effectuer des mouvements saisonniers vers des milieux écologiquement favorables. Au cours de leurs mouvements, ces animaux endommagent les espaces agricoles, pastoraux, halieutiques et parfois mettent la vie des hommes en danger. Face à ces déprédations qui comportent plusieurs incidences, les paysans réagissent par des techniques agropastorales et de chasse intensives qui compromettent davantage l’équilibre des populations d’animaux et diminuent la biodiversité. Cependant, leurs actions se trouvent limitées, car les animaux sont protégés par des instruments internationaux. Cette étude cherche à montrer, dans une perspective dynamique, comment les migrations animales et leurs influences sur les activités humaines ont modifié le comportement humain et entrainé des réactions diverses.
Abstract
The Far North region of Cameroon, for its protective species attitude, constitutes one of the Soudano-sahelian regions of with a high concentration of wildlife. From the largest elephant to the smallest insect, we meet almost, if not, all variety what attest the natural resources and its major contribution to the evolution of the region, of which its history is intermitted by a dramatic episode owing to animal migration. From the cyclic locust invasion from the 19th and 20th to the recent migration of elephants in the beginning of 21st century, the people of this region were confronted by crises linked to the displacement of animals. This phenomenon with historical consequences on collective memory greatly influences oral tradition and modifies the imaging as well as the behavioral patterns. Hence, it developed an ambivalent perception of wildlife, which sometimes is perceived as impure and disturbing and sometimes as indispensable. As a result of meteorological disturbances and human activities, the dryness and floods that they face, have negatively affected wildlife landscape, obliging certain species to effect seasonal movements towards greener environments during which agricultural, pastoral and fishing spaces are damaged. Consequently, peasants are inclined to intensive aggressive agricultural and hunting techniques that compromise the animal population. However, these actions are limited due to local and international animal protective laws and actions. It is for this reason that our principal thesis argues that the actions of animals during their migratory tend have a significant influence on the behavioral patterns of humans.
GIGLA GARAKCHEME
« La résistance des Kirdi à l’autorité coloniale dans les Monts Mandara (Nord-Cameroun) : fondements et modalités (1902-1960) »
Résumé
Le présent travail propose une lecture holiste du phénomène de la résistance dans les Monts Mandara. L’approche consiste à inscrire dans la durée historique la nature des réactions des peuples des Monts Mandara, appelés Kirdi, face aux administrations allemande et française. Ainsi, partant du contexte historique des peuplements des contreforts du Mandara, elle ambitionne de souligner l’impact des relations interethniques, durablement marquées par des tensions ethno-religieuses, sur le façonnement d’une mentalité spécifique qui se joue de l’autorité. La violence endémique du bassin tchadien a sans doute contribué à façonner chez les montagnards, au détriment desquels elle s’exerçait, une « identité montagnarde » résistante. La quête de sécurité s’est accompagnée d’un retranchement défensif dont le lieu privilégié d’expression est ici le bastion montagneux. C’est dire, sans verser dans un quelconque déterminisme, le rôle de l’histoire et de la géographie dans le comportement des peuples étudiés. La colonisation, par sa brutalité, apparaît alors comme une violence supplémentaire venue de la plaine qui exacerbe les conflits préexistants, d’autant qu’elle tente de s’imposer en s’appuyant sur une structure « lamidale » honnie. La suite se décline dans une litanie d’accrochages, de fuites et d’autres stratégies diverses de rejet de l’autorité coloniale. La multiplication des sites d’articulation de la résistance montagnarde commande l’adoption d’une approche méthodologique rigoureuse. Les mythes d’origines, l’anthropisation des sites d’implantation, les systèmes de croyances, les modes d’organisation politique et socioéconomique, la tradition orale liée à la présence coloniale européenne sont apparus, après enquête et observation, comme autant de matériaux dont l’analyse et la confrontation racontent l’histoire des modes de résistance.
Mots clés : Monts Mandara, identité montagnarde, résistance, Kirdi, violence, colonisation.
Abstract
The present work sets out to make a holistic appraisal of the resistance phenomenon in the Mandara mountains. Its consists in locating in the historical past the nature of reactions meted by the inhabitants of the Mandara Mountains, called Kirdi, against german and french administrations. Thus, basing on the historical context of ancient population settlement in the remote Mandara region, it purports to lay emphasis on the impact of interethnic relationships which were sustainably characterized by ethno-religious skirmishes on the shaping of a specific mentality which ignored the authority. The rampant violence of the Chad basin has undoubtedly contributed to shape in the highlanders who suffered its effects, a resistant “highland identity”. The quest for security led to a defensive entrenchment whose ideal location of freedom was the highland stronghold. Without an inclination to determinism, this is an illustration of the role of history and geography in the behavior of the population under study. Through its brutality, colonization stands as an additional violence which hailed from the plain and which further worsens preexisting conflicts in so far as it leans on a hated lamidal structure. What follow are repeated clashes, flees and various strategies of rejection of the colonial authority. The various modes of highland resistance impose a rigorous methodological approach. Through investigation and observation, myths of origins, the anthropisation of areas of settlement, sets of beliefs, political and socioeconomic organizations, the oral tradition geared toward the European colonial presence stood out as data whose analysis and confrontation are reminiscent of the history of types of resistance.
Key words : Mandara Mountains, mountain identity, resistance, Kirdi, violence, colonization.
MEYOLO NARCISSE
Abstract
The way the National Assembly of Cameroon functions today involves an intensive diplomatic activity in this institution. It is carried out upstream and downstream. Concerning upstream activities, this includes monitoring and legislation of the international instruments of the government. This twofold action is applied at the Specialized Commission level which is split into two: the Foreign Affairs Commission and the Budget Committee. Downstream activities deal with the involvement of the Chamber in the expression of international relations. It is conducted through three main instruments, namely parliamentary co-operation, interparlementary co-operation and individual action of the member of members of parliament. Their task is to make grow Cameroon parliamentary diplomacy.
Through this diplomacy, Cameroon Parliament had the privilege to take a stand on some issues relating to various aspects of international activities. By so doing, Cameroon members of parliament and officials of the Institution reached the top of interparliamentary organizations. However, as a matter of day-to-day practice of Cameroon parliamentary diplomacy, it is noticed some behavior which may reveal that the Chamber tacitly abides by the views and theses of the government. Nevertheless, this does not affect the task carried out by the Parliament.